Micro-entreprise: quels sont les avantages et inconvénients du statut ?

Création

Caroline

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Le statut de micro-entrepreneur permet de lancer une activité tout en bénéficiant de nombreux avantages. Ce statut est notamment intéressant lorsqu’il s’agit de tester une idée ou de lancer un projet d’entreprise avec peu de moyens. Avant d’entreprendre les démarches de création, il est toutefois essentiel de connaître les inconvénients de ce régime.

Pourquoi choisir la micro entreprise ? Pour vous aider à vous lancer, on détaille pour vous les grands avantages et inconvénients du statut.

MINI-SOMMAIRE:

  1. Micro-entreprise: la définition
  2. Quels sont les avantages de la micro-entreprise?
  3. Quels sont les inconvénients de la micro-entreprise?

Micro-entreprise: la définition

La micro-entreprise est un statut juridique qui a été mis en place pour favoriser l’entreprenariat. À ce titre, il permet à tout porteur de projet de lancer son activité facilement, rapidement et avec très peu de contraintes.

La création d’une micro-entreprise ne correspond pas à la création d’une société. En effet, l’entrepreneur ne crée pas une entité autonome. Il acquiert seulement la possibilité d’exercer une activité en son nom propre, sous la forme d’une entreprise individuelle.

Le statut de micro-entrepreneur est généralement un bon moyen pour tester un projet ou exercer une activité accessoire.

Quels sont les avantages de la micro-entreprise?

1- La souplesse des conditions d’accès à la micro-entreprise

La micro-entreprise est un statut dont les conditions d’accès sont particulièrement larges. L’idée étant d’offrir l’opportunité, à tous les porteurs de projets, de pouvoir se lancer facilement dans l’entreprenariat.

Ainsi, pour créer une micro-entreprise il suffit d’être une personne physique et d’exercer une activité commerciale, artisanale ou libérale non réglementée. Cette activité peut être exercée à titre principale ou secondaire ce qui permet de l’exercer en parallèle d’une autre activité. À ce titre, il est tout à fait possible de cumuler:

2- La simplicité des démarches de déclaration micro-entrepreneur

Les formalités à effectuer pour devenir micro-entrepreneur sont simples, rapides et gratuites. La facilité d’accès au statut est un atout non négligeable pour les entrepreneurs.

Pour créer sa micro-entreprise, il suffit:

  • De remplir la déclaration micro-entrepreneur (formulaire cerfa P0 CMB): les informations à fournir concernent principalement l’identité du micro-entrepreneur, l’adresse et l’activité de la micro-entreprise ainsi que les déclarations sociales et fiscales.
  • De rassembler un certain nombre de documents: photocopie de la pièce d’identité, justificatif de domicile de moins de 3 mois, déclaration sur l’honneur de non condamnation et de filiation, etc.;
  • De transmettre le dossier complet au Centre de formalités des entreprises.

En pratique: depuis le 1er janvier 2016, la création de la micro-entreprise se fait en ligne ce qui rend les démarches d’autant plus rapides.

3- Le bénéfice de la franchise de TVA micro-entrepreneur

Pour l’entrepreneur, le régime de TVA micro-entrepreneur présente un avantage important. En effet, en dessous de certains seuils de chiffre d’affaires, le micro-entrepreneur peut bénéficier du régime de la franchise de TVA.

Grâce à ce mécanisme, le micro-entrepreneur profite d’une exonération de TVA: il ne facture pas la TVA à ses clients, il paie la TVA sur ses achats et n’a rien à reverser à l’administration. La franchise de TVA permet donc à l’entrepreneur d’éviter de nombreuses obligations comptables.

Cependant, pour profiter de cet avantage, le micro-entrepreneur doit respecter les seuils de TVA micro-entrepreneur, à savoir:

  • 82.800 € pour les micro-entreprises fournissant des prestations de services;
  • 33.200 € pour les micro-entreprises ayant une activité commerciale (vente de biens) ou d’hébergement.

4- Des obligations sociales et fiscales simplifiées

Le micro-entrepreneur bénéficie d’une option pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. L’intérêt de ce mécanisme est qu’il permet à l’entrepreneur de s’acquitter, en un seul prélèvement, de ses obligations sociales et fiscales.

Le versement libératoire permet d’éviter la multiplication des démarches comptables et administratives.

Quels sont les inconvénients de la micro-entreprise?

1- Les plafonds micro-entrepreneur: une contrainte

Le statut de la micro-entreprise est conditionné au respect de certains seuils de chiffre d’affaires, c’est ce que l’on nomme les plafonds micro-entrepreneur. Ainsi, pour continuer à bénéficier de l’avantageux statut de la micro-entreprise, l’entrepreneur doit impérativement veiller à rester en dessous de certains plafonds de chiffre d’affaires annuel.

L’existence de ces plafonds peut constituer un frein au développement de l’activité. Une fois les plafonds atteints, il est nécessaire de changer de statut et d’accomplir de nouvelles démarches. En 2019, les plafonds de chiffre d’affaires (hors taxes) s’élèvent à :

  • 72.600€ pour les micro-entreprises fournissant des prestations de services;
  • 176.200€ pour les micro-entreprises ayant une activité commerciale (vente de biens) ou d’hébergement.

À noter : rendez-vous sur notre fiche pratique dédiée si vous hésitez entre la micro-entreprise ou la SASU.

2- La responsabilité illimitée du micro-entrepreneur

La micro-entreprise ne permet pas de créer une structure juridique distincte de la personne de l’entrepreneur. Aussi, le patrimoine professionnel de l’entreprise se confond avec le patrimoine personnel de l’entrepreneur.

À ce titre, si le micro-entrepreneur a, par exemple, une dette envers l’un de ses fournisseurs, il engage son patrimoine personnel. Cela signifie que le fournisseur peut exiger de se faire payer sur ses biens personnels.

En pratique: sachez qu’il est possible de réduire sa responsabilité en optant pour l’EIRL en complément du statut de la micro-entreprise!

3- Le léger manque de crédibilité du micro-entrepreneur auprès des clients

Les démarches de création de la micro-entreprise demandent peu d’investissements: il n’y pas de capital social à constituer ni statuts à rédiger. Exercer une activité sous ce statut est donc parfois regardé par les professionnels (fournisseur, clientèle, etc.) comme étant peu fiable.

C’est pourquoi, le statut de micro-entreprise est parfois envisagé comme une solution provisoire. À ce titre, les entrepreneurs qui choisissent ce statut, s’en servent généralement pour tester ou lancer un projet d’entreprise rapidement et avec peu de moyens.

Une fois que l’activité décolle, rien de plus simple: il suffit de fermer la micro-entreprise et  de créer une société (SASU ou EURL).  

Vous souhaitez devenir micro-entrepreneur? Pour vous aider à réaliser votre déclaration de début d’activité, n’hésitez pas à consulter notre fiche sur la manière dont remplir le formulaire P0 micro entrepreneur.